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Les changements climatiques

Changements climatiques

 

Quel temps !!  Une expression bien connue chez nous.

Pour le belge moyen, tout est occasion de se plaindre du temps, trop froid, trop chaud, trop sec, trop humide, du « jamais vu ça », et j’en passe !

 

C’est vrai que ce printemps-ci, en particulier, a été particulièrement frais et pluvieux.  La Nature accusait, jusqu’il y a peu, un certain retard.  Et, pendant ce temps là, on parle beaucoup de « réchauffement de la température mondiale » !

Pourquoi ?  Comment ?  Que se passe-t-il ?

Comment expliquer ce phénomène ?


Voilà une erreur habituelle chez la plupart des gens, nous explique Marc Vandiepenbeeck, Directeur de l’Institut Royal Météorologique.

Il y a une confusion entre le « temps qu’il fait » et le « climat ».

Le « temps qu’il fait », c’est la météo au jour le jour.

Alors que le « climat », c’est la météo à très long terme – en général au moins 30 ans.

 

En réalité, la Terre est loin de se refroidir.  Même si une petite pause à lieu pour le moment, cela ne signifie en rien que le réchauffement global de Terre s’est arrêté !

 

Une deuxième erreur, ce sont les variations du temps à court terme et en Belgique, qu’on extrapole souvent à l’ensemble de la planète.

Le temps de la Belgique ou même de l’Europe est loin de représenter le temps de la Terre entière.

 

La situation « temporaire » que nous avons connue cet hiver est liée aux différentes pressions atmosphériques sur les différentes régions du globe.

Habituellement, en hiver, les pressions sont très élevées sur l'océan arctique.  Cela développe un vortex qui isole l'air froid et le maintient sur la région polaire.

Ces dernières années, la fonte de la banquise, suite au réchauffement global de la planète, a entrainé des pressions moins importantes sur cette zone du globe.  Il en résulté des échappées d'air froid sur les zones de latitudes moyennes comme chez nous.

Cette situation pourrait encore persister quelques années ou disparaître et ramener une situation plus classique.  Le temps nous le dira.
Concernant le retard de la nature, il est évidemment corrélé aux types de temps que nous connaissons.

 

Généralités sur le climat belge

http://www.meteo.be/meteo/view/fr/357714-Generalites.html

Il semble, par ailleurs, que nous avons, en général, une mémoire relativement courte et sélective quant au temps qu’il a fait les années précédentes.

Notre pays est situé aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord, en bordure ouest du continent européen.

Le cycle saisonnier de l’insolation et la dynamique atmosphérique propres aux latitudes moyennes, ainsi que la proximité de l’océan Atlantique, expliquent les grandes lignes du climat de nos régions.  A ces latitudes, les masses d'air froid d'origine polaire rencontrent les masses d'air chaud d'origine subtropicale.  La surface de séparation de ces deux masses d'air est appelée le « front polaire ».  C’est la position précise de ce front qui va moduler notre temps.

Le front polaire est en principe situé au sud de nos régions en hiver et au nord en été.

Mais d'autres situations peuvent se présenter.

Parfois, le front peut presque disparaître pour faire place à une zone de haute pression persistante (comme en 1976).

Il peut même se trouver au sud de nos régions en été (comme en 1980) ou au nord en hiver (comme en 1989), amenant ainsi des types de temps qui ne sont pas « normaux » pour la saison.

Ce ne sont toutefois pas tellement ces situations en elles-mêmes, mais plutôt leur durée anormalement longue, qui est à l'origine de temps exceptionnels.

 

Les dépressions qui sont associées au front polaire vont le plus fréquemment placer notre pays dans des courants d'ouest, chargés d’humidité.

Notre climat « tempéré » se caractérise normalement par des étés relativement frais et humides et des hivers relativement doux et pluvieux. On peut toutefois connaître des exceptions remarquables :

-      un été particulièrement chaud comme celui de 1947 avec une température qui est montée jusqu'à 38°C sous abri ouvert à Uccle, ou celui de 1976, au cours duquel les maxima ont été supérieurs à 30°C pendant quinze jours consécutifs.

-      des hivers rigoureux, comme celui de 1963 au cours duquel la mer a gelé.

 

Depuis le début des relevés, les températures extrêmes ont pu atteindre jusqu’à environ +40°C en Campine ou descendre jusqu'à -30°C dans la vallée de la Lesse.

Le régime des précipitations peut également connaître des situations remarquables.

C'est ainsi que 1921, et plus près de nous 1976, ont été des années où la sécheresse fut sévère.

D'autre part, les zones de pluies associées aux courants d'ouest peuvent être plus actives que la normale.

C'est ainsi que les fortes pluies de juin-juillet 1980 ont donné à Bruxelles un total de précipitations de 242 mm en 30 jours, alors que la moyenne est de 74 mm.  Elles ont provoqué d'importantes inondations.

 

Le printemps 2013

http://www.meteo.be/meteo/view/fr/10549402-Printemps+2013.html

 

Le tableau ci-dessous est un bilan climatologique du printemps, de mars à mai 2013) pour 4 paramètres, la température moyenne, les quantités de pluies, les jours de pluie et les heures d’insolation.

 

                   Temp           pluies           jours de pluie    insolation

                   (°C)             (l/m2)                                 (h :min)

 

Mars 2013     3.0               64.2             17                   82 :43     

Avril 2013     9.0               25.8             9                     166 :57

Mai 2013       11.1             132.5           21                   136 :10

 

Printemps 2013

Mesurés        7.7 (*)          222.5           47                   385.50

Normales      10.1             187.8           49                   463 :58

 

Printemps … le plus chaud                    12.3°C  (en 2007)

                   le moins arrosé                 37.6 l/m2 (en 1893)

                   le moins pluvieux              23.0 jours (en 1880)

                   le plus ensoleillé                707 :16  h:min (en 2011)

                  

                   le moins chaud                 4.9 °C (en 1837)

                   le plus arrosé                    299.7 l/m2 (en 1965)

                   le plus pluvieux                 75 jours (en 1979)

                   le moins ensoleillé             276:53 h:min (en 1983)

                  

 

(*) : Les températures moyennes du printemps 2013 ont été « très exceptionnellement basses » (1 occurrence tous les 100 ans).  Les autres valeurs sont considérées statistiquement comme normales.

 

Pour les détails, consultez le site de l’Institut Royal Météorologique.

Je remercie Marc Vandiepenbeeck, Directeur de l’Institut Royal Météorologique, pour son aide dans la rédaction de cet article.

 

Jacques

14 juin 2013

 



14/06/2013
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