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L'insidieuse dissémination des OGM

L’insidieuse dissémination des OGM

 

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Photo js (C)

 

Parmi les nombreuses oppositions et critiques qui sont faites aux organismes génétiquement modifiés (OGM), on entend une question récurrente, celle de la dissémination incontrôlée des graines OGM.

 

Ces contaminations des cultures non-OGM voisines se fait essentiellement par dissémination des graines dans le vent.

Elles ont lieu essentiellement lors des phases de production, à savoir la transformation, le conditionnement, le stockage et le transport des graines OGM.

Dans chacun de ces cas, un manque de rigueur dans les opérations de traitement et de nettoyage peut entraîner une contamination.

 

A ce sujet, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, a rendu récemment public les résultats d’une première enquête internationale sur la présence d’OGM en faible quantité dans les denrées alimentaires, tant pour l’homme que pour les animaux.

La FAO est une organisation intergouvernementale qui compte 193 Etats membres, deux membres associés et une organisation membre, l’Union européenne.

 

Sur ces 193 États, 75 seulement, soit moins de 40%, ont répondu à l’enquête.  Parmi ces pays, près de la moitié ont eu l’honnêteté de déclarer qu’«ils avaient une capacité médiocre, voire nulle, de détection des OGM, c’est-à-dire qu’ils ne disposent pas de laboratoires, de techniciens et de matériels adaptés».

 

Entre 2002 et 2012, 198 cas de détection de faibles quantités d’OGM ont été répertoriés.  Selon la FAO, le nombre de cas augmente avec les années qui passent.  En effet, sur l’ensemble de ces cas, 138 ont été répertoriés sur les quatre dernières années.

 

Il apparaît évident que ce type d’enquête doit être relativisée à plusieurs niveaux.

Tout d’abord, selon les chercheurs, il semblerait que plus on renforce les tests et la surveillance, plus on recense d’incidents.  Plus on cherche plus on trouve !

D’autre parts, pour l’instant le nombre de cas est très minime par rapport à l’ensemble des échanges commerciaux qui sont effectués au quotidien sur la planète.

Ce qui signifie que cette pollution est bien plus gave qu’elle n’en a l’air.

 

Le trio de tête des pays à l’origine des contaminations, est, sans surprise, les États-Unis, le Canada et la Chine.

 

Quant aux produits le plus souvent contaminés, la FAO indique qu’il s’agit des graines de lin, du riz, du maïs et de la papaye.

Toujours sur le point qualitatif, il faut savoir que la notion de «faible quantité» ne fait, pour l’instant, l’objet d’aucune réglementation internationale.  Chaque pays en fixant sa propre définition.

 

Enfin, au niveau de l’enquête elle-même, la FAO souligne qu’«une fois l’incident détecté, la plupart des cargaisons ont été détruites ou renvoyées à l’expéditeur».

 

Quelle que soit l’opinion, bonne ou mauvaise, que l’on peut avoir sur la FAO, il est tout de même intéressant de voir que l’organisme se préoccupe de cette insidieuse dissémination.

 

Cette étude est à mettre en rapport avec les autres critiques émises à l’encontre des OGM, comme la destruction de la faune (spécialement les insectes), la destruction des écosystèmes, ou les effets toxiques des OGM sur notre santé.

 

Je me suis inspiré d’un excellent article paru sur le site Univers-Nature, que je vous suggère de consulter.

http://www.univers-nature.com/actualite/alimentation-sante-eau/linsidieuse-dissemination-des-ogm-65716.html

 

Jacques Schwers

Le 17 juillet 2014

 

 



17/07/2014
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